Bientôt un référendum pour interdire l’élevage intensif ?

undefined 7 juillet 2020 undefined 14h13

Morgane Espagnet

« Je sentais qu’il y avait un problème, qu’on fermait collectivement les yeux et que j’en faisais partie. Avec ce qu’on sait aujourd’hui sur la sensibilité des animaux, on ne peut plus continuer à traiter comme on le fait en France », affirme Hugo Clément dans une interview donnée par nos confrères de LaDepeche. Soutenu par une vingtaine d’associations comme la SPA, 30 millions d’amis, L214, Youth For Climate, Goodplanet, la Fondation Bardot ou encore la Fondation Nicolas Hulot, et une cinquantaine de personnalités, Hugo Clément a lancé une procédure pour soumettre au vote des Français six mesures en faveur du bien être animal.
 

Plus de 4 700 000 signatures  

Pour organiser un référendum les associations ont besoin avant tout du soutien d’au moins 185 parlementaires, députés ou sénateurs. Si l’initiative est appuyée par un nombre de parlementaires suffisant, le ministère de l’intérieurs devra alors mettre en place une plateforme dédiée au recueil de signatures citoyennes. Il faudra ensuite atteindre au moins 4 700 000 signatures pour que la procédure aboutisse. Lancée le jeudi 2 juillet, la pré-pétition a déjà recueilli plus de 220 000 signatures.


Fin de l’élevage intensif et de l’expérimentation animale
 

Parmi les six mesures avancées par le RIP, on retrouve l’interdiction de l’élevage en cage, la fermeture des élevages à fourrure, la fin de l’élevage intensif, la fin de l’expérimentation animale, l’interdiction de la chasse à courre et l’interdiction des spectacles avec animaux sauvages dans les cirques. « Nos deux critères ont été de prendre des mesures concernent le plus grand nombre d’animaux et qui sont soutenues par plus de 80% de l’opinion publique pour obtenir le plus d’adhésions ». Dès 2040, la proposition de loi obligera, si elle est votée, les exploitants à offrir aux animaux un accès au plein air adapté à leurs besoins. Plusieurs scientifiques font d’ailleurs état d’un lien entre l’élevage intensif et les épidémies de maladies infectieuses transmises aux humains par les animaux, dont le Covid-19 fait partie. Après l’échec du Référendum d’initiative partagée visant à empêcher la privatisation du groupe Aéroports de Paris, cet RIP sera t’il le premier à aboutir ? Au Bonbon, on croise les doigts et on compte sur votre soutien !