50 millions d’arbres bientôt plantés en France pour repeupler les forêts

undefined 16 décembre 2020 undefined 11h58

Sarah Leris


50 millions d’arbres plantés pour un budget de 200 millions d’euros
, c’est le plan annoncé ce mercredi 16 décembre par le ministre de l’Agriculture, de l’alimentation et des forêts. Un moyen pour lui de repeupler les forêts et lutter contre le réchauffement climatique. « Une forêt, ça se protège, tout comme le sol, et ça se cultive, tout comme le sol. Le volet de repeuplement des forêts est, je pense, le plus grand depuis l’après-guerre. »


Reproduire les propriétés d’une forêt naturelle

Les forêts, indispensables pour capturer le carbone et lutter contre le changement climatique, tapissent aujourd'hui 31 % du territoire français, et le chiffre continue d’augmenter depuis plusieurs années. Si la France n’a pas à craindre de la déforestation, il reste un problème de taille : sur les 17 millions d'hectares de forêts sur le territoire, 10 millions ont été plantés par l’homme. Or les forêts replantées par la main humaine à destination de la coupe de bois sont souvent monospécifiques et ne contiennent qu’une essence, quand une forêt naturelle en compte plus de 130.

Ces forêts artificielles ne sont pas adaptées au changement climatique puisqu’elle reposent sur le système capitaliste du marché du bois, consistant à planter une espèce unique et à abattre la totalité des arbres, comme dans un champ de céréales. Le défi à relever est donc de reproduire des forêts plantées par l’homme mais ayant les propriétés d’une forêt naturelle, plus écologiques.

Reste, selon le ministre, à trouver des essences d’arbres adaptées au climat changeant et suffisamment de graines et de plants disponibles. « Prenez des futaies de frênes aujourd’hui, les frênes ont besoin d’humidité certaine, et il y a plein d’endroits où on se dit que si on replante des frênes, dans trente ou quarante ans ils n’arriveront pas à résister », a-t-il déclaré à la chaine Cultivons Nous avant de rappeler l’importance d’arriver à une souveraineté alimentaire en s’aidant de l’exportation, en soutenant la filière betteraves à sucre ou en développant les circuits courts.

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