Chez les mouches, la pollution est un véritable tue-l’amour !

undefined 15 mars 2023 undefined 17h01

Agathe S

Les insectes sont en danger, et une fois encore, l’Homme tient sa part de responsabilité.

Selon les chercheurs ayant mené cette étude publiée dans la revue Nature Communications le 14 mars dernier, la pollution atmosphérique serait à l’origine bouleversements conséquents chez les insectes.

Leurs recherches ont révélées que l’Ozone, polluant atmosphérique dit « secondaire », perturberait les phéromones émises par les drosophiles (mouches de fruits), ainsi que leur odorat. Les phéromones sont des molécules chimiques naturellement produites par les insectes, et jouant un rôle de communication entre eux.

La concentration d’ozone dans l’air en hausse

Ces conséquences sont telles que les relations sexuelles de ces mouches de fruits en sont grandement affectées. En effet, l’étude montre qu’en présence d’Ozone dans une quantité similaire à celle des métropoles, les drosophiles mâles peinent à séduire et reconnaitre les drosophiles femelles, et donc à s’accoupler.

L’étude montre que les phéromones de ces insectes se dégradent à partir d’un niveau d’ozone dans l’air égal à 100 parties par milliard (ppb), or, dans la plupart des villes et zones industrielles, ce niveau atteint en moyenne 210 parties par milliard. Cela est d’ailleurs 5 fois plus élevé que le niveau d’avant la révolution industrielle au 18e siècle.

Déjà en 2020, la chercheuse du CNRS Magali Proffit menait une enquête sur les « effets de l’ozone sur les interactions entre plantes et pollinisateurs ». Preuve que l’action de l’Homme a des retombées conséquentes sur l’environnement, et les insectes qui le peuplent. Mais heureusement, il est encore temps d'agir !