Les vêtements notés de A à E selon leur impact environnemental

undefined 13 février 2020 undefined 12h30

Sarah Leris

Et si, comme la nourriture, la mode était elle aussi notée en fonction de son impact sur l’environnement ? C’est la dernière proposition gouvernementale pour consommer de manière plus éthique et alarmer sur les dégâts de la fast fashion.

Dans le cadre de la loi anti-gaspillage promulguée le 11 février 2020, un « étiquetage environnemental » est pensé pour informer les consommateurs sur l’impact environnemental de la mode, qui consiste à donner une note à chaque vêtement vendu dans le commerce. De A à E, cette note se base sur tout le cycle de vie et de production du produit, de la provenance des matières premières à la possibilité de recyclage ou non en fin de vie, en passant par la manière dont il est distribué et acheminé vers les boutiques. Elle prend ainsi en compte les émissions de CO, la pollution de l’air, du sol et de l’eau, l’épuisement des ressources, etc.

Cette note, appliquée d’abord à l’industrie textile puis à d’autres industries comme l’alimentation, l’hôtellerie ou l’ameublement, sera représentée par une lettre allant de A, meilleure note, à E, pire note, dans une petite planète bleue inscrite sur l’étiquette du vêtement. Si la date butoir n’est pas encore annoncée, les premiers tests devraient se faire d’ici 18 mois, soit avant la fin du quinquennat.

Une note pour changer les habitudes de consommation

Rappelons que chaque année, ce sont 624 000 tonnes de textiles qui sont mis sur le marché en France, soit 9,5 kg par habitant (source : Ademe). En moyenne aujourd'hui, une personne achète 60% de vêtements en plus qu’il y a 15 ans et les conserve moitié moins longtemps. Avec 10% des émissions de CO2 dans le monde, l’industrie de la mode est la seconde plus polluante au monde après celle du pétrole. Son impact sur l’environnement est si dévastateur que passer le pas de la porte d’une boutique de fast-fashion est désormais une source de culpabilité et de honte chez les suédois, fiers défenseurs de l’environnement et de la biodiversité : souvenez-vous du köpskam, ou honte de consommer en Suède, qui mène les habitants des pays nordiques à déserter le shopping.

Une telle note permettrait non seulement au consommateur de se rendre compte des dégâts catastrophiques de la fast fashion sur la planète, mais également de mettre fin au greenwashing, à condition que la note prenne effectivement tous les critères nécessaires en compte. Finies, les marques pas écolo pour un sou qui font semblant de l’être ! Avec 100% de transparence, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.