Un ingénieur français fabrique des doudounes avec des mégots recyclés

undefined 25 septembre 2019 undefined 13h54

Agathe Rey

Les mégots de cigarette sont extrêmement polluant et sont une source d’inquiétude pour les défenseurs de l’environnement. Heureusement, un ingénieur a trouvé une façon originale de les recycler, et parfaite pour l’hiver.

Chaque seconde, ce sont 137 000 mégots de cigarette qui sont jetés dans le monde. Ils finissent par terre, dans la nature et dans les océans. C’est un véritable fléau pour l’environnement, puisque il faut plus de 12 ans pour les mégots se dégradent complètement. De plus, une fois dans la mer ou l’océan, le mégot pollue 500 litres d’eau, ce qui est énorme.

Au courant de ce désastre écologique, Julien Paque a décidé de se lancer dans la conception d’une doudoune un peu particulière, après avoir découvert que les filtres de mégots de cigarettes pouvaient former une matière très isolante. Ce projet assez ouf, baptisé TchaoMegot, a pour but de diminuer l’impact du mégot de cigarette sur l’environnement. Julien reconnaît que ce n’est pas très glamour à la base, mais très pratique « Pour moi, comme pour tout le monde, les mégots c’est sale et ça pue. Mais on en trouve en grande quantité, gratuitement et le potentiel est intéressant » explique-t-il à 20 Minutes.

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Un long processus de dépollution

Pas si tordue que ça l’idée du jeune ingénieur, puisque qu’il s’est vite rendu compte que la matière du filtre ressemble beaucoup à ce que l’on utilise pour isoler les toitures. En effet, l’acétate de cellulose qui compose les filtres de cigarettes est utilisé dans ces doudounes pour faire un rembourrage. Très belle initiative, mais qui nécessite un long processus de dépollution : « Dans un mégot, il y a des milliers de composés chimiques dont certains sont toxiques. Il faut non seulement se débarrasser de cela, mais aussi de l’odeur. »

Forcément, l’idée de recycler les mégots de cigarettes en doudoune est très belle, mais encore faut-il enlever toutes les traces de produits chimiques, bactéries et l’odeur très persistante. Et attention, pour suivre cette belle démarche, Julien n’a pas utilisé d’eau dans ce processus.

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3 500 mégots pour la création d'une seule doudoune

Une fois sa première doudoune créée, le jeune français l’a présentée lors de la braderie de Lille, et le public était réceptif. Cependant, avant toute commercialisation, il va falloir que Julien approfondisse la fabrication, teste les caractéristiques techniques de sa création, et vérifie que son processus de nettoyage élimine toutes les substances toxiques.

Pour aller au bout de ce beau projet, l’ingénieur a lancé un financement participatif pour essayer de récolter les 5 000€ qui lui manquent pour finaliser la création de cette super doudoune. Ensuite, si le financement rencontre le succès escompté par Julien, il pourrait vendre les doudounes à 120€ en moyenne. Prix élevé mais logique, puisque la fabrication nécessite un travail de longue haleine, et pas moins de 3 500 mégots pour une seule pièce.

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Allez, on l’encourage et le soutient, pour que les super doudounes écolo et made in France soient prêtes pour cet hiver !