Bientôt la fin des ventes de chiens et chats en animalerie ?

undefined 28 janvier 2021 undefined 12h58

Manon Merrien-Joly

A voté : l'Assemblée nationale s'est exprimée en faveur de ce texte qui provient d'un amendement de la proposition de loi de la majorité visant à "renforcer la lutte contre la maltraitance animale", des rapporteurs LRM et Agir. S'il est adopté, il rentrerait en vigueur en 2024 et réserverait la vente d'animaux de compagnie aux éleveurs et aux refuges.

Cet amendement est motivé par "le sevrage trop précoce des chiots et des chats" vendus dans les animaleries et "la mauvaise socialisations de ces animaux", qui peut conduire à des abandons. Il aspire également à freiner l'achat compulsifs de chiots et de chatons ; on pense notamment aux bêtes achetées à l'occasion de fêtes et d'anniversaires. Dans ce texte, seuls les chiens et les chats sont concernés, et pas les autres mammifères de compagnie comme les hamsters ou les lapins. Cet amendement rejoint la position de la Grande-Bretagne, qui a adopté cette mesure l'année dernière et les demandes des associations de protection des animaux.

Vers la fin de la marchandisation des chiens et des chats ?

Pour l'instant, rien n'est moins sûr : si le Sénat doit examiner cet amendement, le gouvernement n'y est pas favorable. Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie s'est prononcé contre, lui préférant la mise en place d'un encadrement des lieux de vente, des contrôles opérés et souligne l'importance du travail des salariés des animaleries et des jardineries. Il dit vouloir "sérier les combats" et souhaite s'attaquer aux ventes "au pied du camion".

Le gouvernement a convenu d'une charte d'encadrement de la vente d'animaux avec la plateforme Leboncoin, qui regorge d'annonces, tandis que d'autres plateformes comme Facebook ne sont pas concernées. L'examen de la proposition de loi se poursuit vendredi 29 janvier. Affaire à suivre, donc.