Les animaux sauvages bientôt totalement interdits dans les cirques

undefined 29 octobre 2022 undefined 15h43

Sarah Leris

Alors que les associations et personnalités publiques mettent le bien-être animal au cœur du débat depuis plusieurs mois, le gouvernement, qui faisait jusque-là la sourde oreille, prend enfin des décisions qui vont dans le sens des animaux. Il était temps.


Plus de fauves dans les cirques

Barbara Pompili, dans une conférence de presse, a annoncé « un tournant majeur pour les animaux sauvages dans notre société. Il est temps d’ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport à ces animaux comme les fauves, éléphants, singes, dauphins ou encore visons ». La première mesure, l’une des plus attendues, est l’interdiction progressive de la faune sauvage dans les cirques itinérants, sans toutefois donner de délai précis. Aujourd’hui, on dénombre environ 500 fauves dans les cirques français. « Des solutions vont être trouvées au cas par cas, avec chaque cirque, pour chaque animal. » Il faudra privilégier les refuges, qui prendront soin des animaux qui ne pourront pas tous être remis en liberté, selon leur état de santé.


Plus de dauphins ni d'orques en captivité

Les autres mesures, tout aussi remarquables, libèrent également les orques et les dauphins des delphinariums. Une décision plus que judicieuse quand on sait que les dauphins ont pour habitude de nager environ 60 km par jour lorsqu’ils vivent en liberté. Quant à l’orque, à 55 km/h, il met moins de 5 secondes à parcourir son bassin, ce qui lui demanderait 1400 tours de bassin par jour pour parcourir la même distance qu’en milieu naturel. Aucun nouveau delphinarium ne sera créé, et un sanctuaire pour les dauphins et les quatre orques restant en captivité pourrait ouvrir d’ici 7 à 10 ans.


Plus d'élevage de visons pour leur fourrure

Adieu également les élevages de visons pour leur fourrure ! D’ici à 5 ans, ils seront totalement interdits. « Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l'on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être », a annoncé la ministre. Les pratiques, extrêmement barbares, avaient été filmées lors d’une enquête dévoilée par L214 grâce à des caméras cachées installées dans les élevages.

Pour aider les cirques et les delphinariums à se reconvertir sans cruauté animale, une enveloppe de 8 millions d’euros est prévue par le gouvernement. « On leur demande de se réinventer, ça va être une période où ils vont avoir besoin de soutien, l'État va être à leurs côtés ».